L’Isle Verte était un lieu privilégié du poète, Ronsard venait souvent s’y promener, rêver et lire ses chers poètes grecs et latins. Il avait élu ce site pour y avoir son tombeau.
«Je veil, j’entends, j’ordonne qu’un sépulcre on me donne
Pierre de Ronsard
Non près des Rois levés
Ne d’or gravé
Mais en cette isle verte où la course entr’ouverte
Du Loir autour coulant
Est accolant
Là où Braie sa mie
D’une eau non endormie
Murmure à l’environ
De son giron »
Après une longue maladie, Ronsard s’éteint le 27 décembre 1585. Il a dicté le matin, pour la postérité, les vers composés durant ses insomnies. Dans cette cour où, malgré les guerres civiles, on s’efforçait de maintenir la fête d’autrefois, il avait lutté pour tenir son rang de premier poète de France. Ses derniers vers ne rompent en rien avec son passé.